Si vous êtes confronté à ce type de questionnement, vous serez certainement intéressé par la réponse que les professionnels pourront apporter à quel salaire pour emprunter 350 000 euros. Une réponse qui fait appel à différents critères que nous présentons ici.
Le tableau de remboursement
Le site budget-emprunt vous apporte les premiers éléments de réponse à cette question et permet d’obtenir alors ce tableau qui sera la base de la réflexion qui suivra.
Le site vous donne une indication moyenne des taux de crédit et des taux d’assurance, que nous verrons par la suite.
Quant au salaire minimum requis, il prend en compte le fait qu’un organisme, selon la norme générale, demande à ce que votre capacité d’emprunt maximale corresponde à 33 % de vos revenus.
Durée de remboursement |
Mensualités |
Taux crédit |
Assurance |
Salaire minimum requis |
10 ans |
3 151 € |
0,87 % |
0,36 % |
9 548 € |
15 ans |
2 216 € |
1,11 % |
0,36 % |
6 715 € |
20 ans |
1 757 € |
1,27 % |
0,36 % |
5 324 € |
25 ans |
1 508 € |
1,52 % |
0,36 % |
4 570 € |
30 ans |
1 405 € |
2,04 % |
4 258 |
2 188 € |
Quelle sorte de crédit ?
Comme il est peu probable qu’une telle somme vous soit destinée à un besoin de trésorerie ou à un achat de véhicule, à moins d’être vraiment très riche et de vous acheter un véhicule très puissant ou un yacht, et selon quoi vous n’aurez certainement pas besoin de ces remarques car vous aurez certainement votre propre conseiller financier, ce crédit sera vraisemblablement utilisé pour financer un projet immobilier.
Il faut, de toute façon, savoir qu’un prêt immobilier se négocie parfois en dessous de 1%, selon les organismes et, dans les cas les plus complexes (comme une très longue durée de remboursement), dans un maxi autour de 2 %.
Comment calculer sa capacité d’emprunt ?
Comme énoncé précédemment, la capacité d’emprunt se calcule à partir d’un principe relativement simple : les banquiers et autres organismes doivent vérifier que vous avez les moyens de rembourser tout en conservant un niveau de vie suffisant.
C’est ainsi que la limite de 33 % de vos revenus est fixée par l’Etat afin d’éviter les situations de surendettement trop souvent constatées.
Les dépenses
Toutefois, vous devez aussi fournir un certain nombre d’indications à ces organismes, comme :
- vos autres emprunts ;
- votre loyer ;
- les autres dépenses particulières de votre foyer (pension alimentaire versée, loyer étudiant de vos enfants, etc.).
C’est alors ce niveau de dépense globale qui ne doit pas dépasser 33 % pour vous permettre de disposer de moyens suffisants pour vos autres dépenses comme la nourriture, les déplacements ou les imprévus.
Evidemment, selon votre niveau de vie, vos réserves bancaires et vos revenus, votre banquier pourra être plus ou moins tolérant. Il le sera nettement moins avec quelqu’un disposant d’un SMIC qu’avec un cadre supérieur présentant de très hauts revenus.
Les revenus
De la même façon que vous fournirez les éléments de vos dépenses principales à l’organisme de prêt, vous devrez lui apporter la preuve de vos revenus, avec vos dernières fiches de paie et vos derniers relevés d’imposition.
Seront alors pris en compte tous les revenus dont vous pouvez disposer et, parmi ces derniers, en plus des salaires, votre retraite, vos rentes, vos loyers perçus, une pension alimentaire perçue également, vos prestations sociales, etc.
En cas d’emprunt entre conjoints, ces recettes et dépenses seront celles du couple conjugué.
Le taux de l’emprunt
Le taux d’emprunt est donné à titre indicatif, mais se rapproche toutefois de la réalité.
Il peut servir à négocier auprès de l’organisme auprès duquel vous vous êtes rapprochés.
Mais le plus évident reste de faire appel à plusieurs sociétés et de réaliser des comparatifs avant de lancer les négociations.
Bien sûr, vous n’avez pas toujours le temps nécessaire pour ces contacts et ces négociations, aussi faire appel à un courtier ou tout autre professionnel reste une solution appréciable.
Ce dernier ne vous coûtera rien du fait des conditions personnelles dont il peut disposer chez les spécialistes du crédit et, mieux, vous apportera même des taux que vous avez peu de chances d’atteindre seul.
Le cas de l’assurance
L’assurance est un peu un cas à part dans le taux effectif global du crédit, TEG que doit vous fournir l’organisme afin que vous puissiez comparer des situations analogues, selon les différentes solutions envisagées.
En effet, l’organisme cherchera certainement à vous vendre un crédit complet, comprenant l’assurance.
Toutefois, vous devez savoir que vous n’êtes nullement tenu à souscrire cette assurance au sein du même organisme et que vous pouvez la prendre indépendamment, ce qui entre d’ailleurs dans la négociation.
De plus, si vous pouvez offrir des garanties suffisantes telles qu’un autre bien immobilier dont vous êtes propriétaire et sans emprunt dessus, ou tout autre valeur équivalente à votre achat, vous pouvez même vous passer de toute assurance.
Cette dernière est cependant conseillée, surtout pour une telle somme, et vous garantit, vous, votre co-emprunteur et vos héritiers, contre le décès, le chômage et tout autre aléa de la vie.
La durée de l’emprunt
Comme le démontre le premier tableau de cet exemple, le taux de crédit augmente assez sensiblement avec la durée de l’emprunt.
Toutefois, l’augmentation la plus nette se situe bien entre 25 et 30 ans et se traduit, dans les chiffres, par le tableau suivant.
Durée de remboursement |
Coût du crédit total |
Coût du crédit annuel |
10 ans |
28 173 € |
2 817 € |
15 ans |
49 007 € |
4 900 € |
20 ans |
71 714 € |
7 171 € |
25 ans |
102 421 € |
10 242 € |
30 ans |
156 045 € |
15 604 € |
Aussi, lorsque les moyens financiers le permettent, il est sage de se limiter à un crédit sur 25 ans.
Cependant, même sur 30 ans, les conditions actuelles de crédit permettent d’envisager l’avenir sereinement et une hausse des revenus a largement le temps d’intervenir, sur ce laps de temps, et faire en sorte que le montant de remboursement devienne plus dérisoire.