Tout savoir sur la durée d’un prêt travaux

La durée d’un prêt travaux peut s’exercer sur un délai assez variable.

Entre la durée légale et celle qui vous convient, cet article met en avant toutes les opportunités qui s’offrent à vous et leurs répercussions et vous permet de le différencier du prêt immobilier traditionnel.

Découvrez ces variantes et choisissez ce qui s’adapte le mieux à votre cas.

Les options de durée de prêt travaux possibles

Alors que, pour un crédit immobilier, la durée de remboursement peut s’étaler jusqu’à 30 ans, dans le cas de prêts travaux, on parle généralement d’une durée de 15 ans, soit 180 mois.

Toutefois, selon les organismes, vous pouvez trouver des prêts travaux qui pourront alors s’étaler sur 20 ans, pour des emprunts au-delà des 40 000 €.

La durée est également en relation avec le type d’emprunt souscrit.

Voici l’incidence que peut avoir cette différence de durée de prêt sur vos remboursements pour un emprunt de 40 000 €, par exemple, tel qu’il est 

Durée du prêt

Taux

Montant du remboursement

Coût du crédit

60 mois

3,2 %

722 €

3 338 €

72 mois

3,4 %

615 €

4 275 €

84 mois

3,4 %

536 €

5 005 €

96 mois

5,3 %

512 €

9 164 €

Plus la durée s’allonge et plus le taux s’élève, ce qui se traduit par un coût de crédit supérieur.

Les autres éléments du prêt travaux calculé par le simulateur :

Pour commencer, un prêt pour travaux peut s’élever jusqu’à 75 000 €, si l’on exclut le prêt immobilier en lui-même qui, quant à lui, est proposé pour un achat complet de logement et non uniquement pour des travaux.

Il se divise alors en deux catégories.

Prêt travaux affecté

Vous devrez respecter ce qui a été décidé lors de l’obtention de votre prêt et vous en tenir au devis qui accompagnait votre demande de crédit.

Cet argent ne sera disponible que si vous réalisez votre projet.

Prêt non affecté

Votre demande de crédit n’est liée à aucun achat en particulier et vous pouvez disposer de votre argent comme bon vous semble.

Toutefois, dès le déblocage des fonds, vos remboursements débuteront, même si vous n’avez pas encore commencé à les utiliser.

Le cas particulier des prêts aidés

Il existe un certain nombre de prêts aidés, liés à des conditions, que ce soit de ressources ou en liaison avec l’économie d’énergie, qui vous permettent de bénéficier de conditions très particulières et avantageuses.

  • On peut citer, par exemple, le prêt à taux zéro, pour la rénovation énergétique, qui peut aller jusqu’à 30 000 €, avec une durée de remboursement de 20 à 25 ans qui se décompose en un différé de 5, 10 ou 15 ans, sans remboursement et un remboursement, ensuite de 10 à 15 ans. La durée est fonction des revenus et s’étalera sur une durée plus longue pour des ménages à revenus modestes que pour ceux à plus hauts revenus.
  • Le prêt à l’amélioration de l’habitat s’obtient auprès de la CAF. Il est également sous conditions de ressources et finance 80 % des travaux dans la limite de 1 067,14 € avec un taux de 1 %. Il est remboursable sur 3 ans et, pour les assistantes maternelles, jusqu’à 10 ans.
  • Le Prêt d’Accession Sociale ou PAS est également accordé aux revenus modestes et s’obtient auprès des organismes de crédit disposant d’une convention avec l’Etat.
    Si les taux sont avantageux, il convient cependant de les comparer selon les organismes et les durées de remboursement.
    Il dispose notamment de frais notariés réduits et de frais de dossier plafonnés.
    Sa durée de remboursement va de 5 à 30 ans, en général, avec possibilité de l’allonger à 35 ans.
    Il peut même financer la totalité d’une opération immobilière.
  • Les prêts ANAH permettent de financer des travaux d’amélioration de l’habitat, sous conditions de ressources, également, avec des parts allant de 35 à 50 % d’un maximum de 20 000 € H.T. de travaux pour de l’amélioration et de 50 0000 € H.T. pour de la réhabilitation lourde.
  • Le prêt Pass-travaux, anciennement connu sous le nom du 1 % Logement ou 1 % patronal, il est aussi devenu le Prêt travaux d’amélioration et d’agrandissement.
    Il est remboursable sur une durée de 10 ans, avec un plafond de 10 000 €. Toutefois, ces chiffres peuvent être portés à 15 ans et 15 000 € dans le cas d’amélioration énergétique. Il est attribué à tout salarié d’une entreprise d’au moins 10 salariés et sans conditions de ressources.

Les conditions de remboursement d’un prêt travaux

En plus de l’étalement du remboursement, il faudra aussi prendre en compte certains avantages dont des organismes prêteurs peuvent vous faire bénéficier, comme :

  • le décalage du premier remboursement d’un mois, qui vous permet un meilleur avancement des travaux avant ce remboursement ;
  • une pause dans le remboursement selon une certaine limite (une ou deux fois par an, en général) ;
  • un remboursement anticipé : qui vous permet de rembourser la totalité de la dette, en cas d’une rentrée financière inattendue, avec des conditions plus avantageuses vous libérant d’une partie des intérêts. Cependant, pour un prêt inférieur à 10 000 €, ce remboursement peut être automatiquement réalisé sans pénalités.

La durée du remboursement aura une incidence alors importante afin de la mettre en adéquation avec votre capacité de remboursement qui se situe à 33 % de vos revenus, une fois déduits vos autres remboursements et charges. Voici une idée de cette incidence pour un emprunt travaux de 10 000 € :

Durée de remboursement

Taux d’intérêt

Remboursement mensuel

Capacité financière

24 mois

2.3 %

427 €

1 294 €

36 mois

2.89 %

290 €

879 €

48 mois

3.19 %

222 €

673 €

96 mois

5.3 %

128 €

388 €

Qu’est-ce que le prêt travaux ?

Ce qui différencie le prêt travaux du prêt immobilier est qu’il est plutôt utilisé dans les cas suivants :

  • rénovation du logement ;
  • agrandissement de l’habitation ;
  • aménagement de l’existant ;
  • achat d’équipement pour l’habitat ;
  • décoration de cet habitat.

Les avantages et inconvénients des prêts travaux

Les prêts travaux, contrairement aux prêts immobiliers, sont limités par leur montant, mais aussi par leur durée de remboursement.

Vous pouvez bénéficier de prêts aidés, mais aussi, parfois, d’aides non remboursables, selon le type de travaux à réaliser, dont les travaux en lien avec la rénovation énergétique qui pourront vous permettre de bénéficier de déductions fiscales intéressantes et de réduction du taux de TVA.

Pour bien comparer les taux, vous devrez utiliser le TAEG qui prend aussi en compte les frais de dossier et les frais d’assurance.

Un professionnel, tel un courtier ou un site personnalisé, pourra vous conseiller et vous faire bénéficier des meilleures aides et des meilleurs taux.

Quelques conseils supplémentaires

Pour compléter ces données, voici quelques éléments complémentaires fournis par nos professionnels.

  • Les besoins de prêts travaux qui dépassent la somme des 75 000 € sont alors passés en prêts immobiliers. Ce qui permettra aussi d’obtenir des taux intéressants et des délais de remboursement plus longs. D’où l’importance de disposer de devis le plus précis possible pour ces travaux.
  • Il est possible d’obtenir un crédit travaux pour une résidence en dehors des frontières françaises, toutefois, il ne sera pas possible de bénéficier des aides, comme celles liées à l’économie d’énergie, notamment. De plus, sans possibilité d’hypothèque, il faudra alors présenter de sérieuses garanties par ailleurs pour que la banque ou l’organisme de crédit concède ce prêt.
  • Il est important de demander des devis précis afin d’obtenir le prêt nécessaire. Insuffisant, il ne vous permettra pas de réaliser tout ce que vous souhaitiez. Trop élevé, vous aurez des frais inutiles. Et le renégocier peut occasionner des frais ou un remboursement anticipé du crédit. Dans tous les cas, des démarches supplémentaires ennuyeuses.
  • En cas d’annulation des travaux, annuler le crédit travaux nécessitera une négociation avec l’organisme de prêt si le délai de rétractation est passé. Selon cette négociation, il sera possible de rembourser le prêt par anticipation sans frais ajoutés, ou des frais seront inclus. Il est peut-être sage de le prévoir à l’avance et de voir ce qui est rédigé dans le contrat.

FAQ

Je voulais savoir si, avec mon prêt immobilier, je pouvais joindre un prêt travaux ?

C’est tout à fait possible, mais ce n’est pas forcément la meilleure solution. Il est certainement plus intéressant de gonfler l’emprunt immobilier qui offre de meilleurs taux et des délais de remboursement plus importants. Ainsi, même si vous avez des capacités de remboursement plus limitées, vous aurez plus de chance de l’obtenir.

J’ai pris un prêt personnel seul et je voulais savoir en quel cas ma femme pouvait être engagée en cas de non remboursement.

Tout dépend de votre contrat de mariage, si vous êtes seul à avoir engagé vos biens, ils seront seuls visés par une éventuelle saisie si vous êtes en séparation de biens. Si vous êtes sous le régime de la communauté, vous aurez engagé tous les biens de la communauté, mais votre femme a dû cosigner l’emprunt, normalement.

Dans le cadre d’un prêt personnel travaux, est-ce que je peux déduire les intérêts de mes impôts ?

Les intérêts d’emprunt personnel ne sont pas déductibles des impôts. Pour être considérées comme charges fiscales, il faut que vous ayez souscrit un prêt immobilier, d’où l’importance prioritaire de ce dernier, à condition que le logement soit votre résidence principale. Les prêts étudiants ou ceux liés à une reprise de société ont également des intérêts déductibles.

J’ai effectué un rachat de crédit auprès d’un organisme et diminué mes remboursements. Est-ce que je peux ainsi avoir accès à un nouveau crédit si mes capacités de remboursements le permettent ?

Normalement oui. Mais il faut voir le contrat que vous avez signé car il peut éliminer cette possibilité. C’est pourquoi il faut le regarder de très près avant de le signer et bien en négocier chaque cause car elle n’est absolument pas imposée par la réglementation générale sur les emprunts.

Je voudrais effectuer des travaux pour une cuisine aménagée et inclure l’électroménager à l’emprunt contracté. Est-ce possible ?

Un prêt travaux est souscrit, comme son nom l’indique, pour des travaux comme l’électricité, le carrelage, la plomberie, la couverture, etc. Il est tout à fait possible d’y inclure une cuisine aménagée qui fait partie de l’immeuble puisqu’elle est fixée. Quant à l’électroménager encastré, il est le plus souvent toléré. Il l’est moins lorsqu’il n’est pas encastré. Mais, là encore, tout dépend de l’organisme prêteur. Certains peuvent l’accepter et d’autres non. Ce sera donc à voir dans le contrat et, éventuellement, à négocier et faire préciser.

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